France : Castex réunit syndicats et patronat sur “la sortie de crise”

Walaa Al-Assrah Mardi 16 Mars 2021-16:01:13 Actualités Internationales
 Arrivée à Matignon du patron de la CFDT Berger (c) le 9 juillet 2020 pour une rencontre avec d’autres partenaires sociaux
Arrivée à Matignon du patron de la CFDT Berger (c) le 9 juillet 2020 pour une rencontre avec d’autres partenaires sociaux

Tout en ayant les yeux rivés au quotidien sur les indicateurs sanitaires, le gouvernement a tenté hier lundi de se projeter à plus long terme en discutant avec les partenaires sociaux de la “sortie de crise” ainsi que d’une prime pour les travailleurs “de la seconde ligne”, rapporte l’AFP. Lors de cette conférence de dialogue social, Jean Castex a échangé à partir de 15h30 avec les organisations syndicales et patronales en visioconférence. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire était aussi à Matignon alors que la ministre du Travail Elisabeth Borne, testée positive au Covid-19, est resté à distance. Le gouvernement souhaite élaborer avec les partenaires sociaux une “méthode pour à la fois travailler sur les scénarios de levée de restrictions sanitaires” et “trouver le bon calendrier, le bon dosage” pour “travailler au débranchement progressif des aides” à l’économie. Le moment peut sembler paradoxal, alors que la situation sanitaire extrêmement tendue en Ile-de-France fait la Une. Mais pour le patron de la CFDT Laurent Berger, il est important d’”anticiper” et d’éviter un arrêt “brutal” des aides aux ménages et aux entreprises. “Il y aura un moment en mai-juin où la mer va se retirer et on va voir l’ampleur des dégâts”, a-t-il jugé auprès de l’AFP. “Nos concitoyens ont besoin d’entendre aussi un discours positif et le discours positif, c’est de commencer à dire comment on sort de cette crise, comment on accompagne le rebond”, a completé le président de la CFTC Cyril Chabanier. “Il faut anticiper, mais attention à ce qu’on ne ferme pas trop rapidement les robinets d’aide publique”, prévient cependant Yves Veyrier (FO). Philippe Martinez (CGT), qui n’attendait “pas grand chose” de la conférence, allait insister sur “la conditionnalité des aides”. “On ne peut pas supprimer d’emplois quand on touche des aides”, a-t-il plaidé sur RMC hier lundi. Elisabeth Borne avait déjà annoncé la tenue de “concertations sectorielles”. Concrètement, le gouvernement devrait faire connaître hier lundi son arbitrage sur la durée et les conditions de la prolongation au-delà de fin mars des aides exceptionnelles à l’embauche des jeunes et au recrutement d’alternants qui ont permis d’éviter un effondrement de l’emploi des jeunes. Selon le ministère, près de 1,3 million de moins de 26 ans ont été embauchés en CDI ou CDD de plus de trois mois entre août et janvier, avec 340.000 demandes de prime (1.000 euros par trimestre de contrat pendant au maximum un an). Côté alternance, il y a eu 495.000 demandes d’aide (5.000 euros pour un mineur, 8.000 pour un majeur).

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